Offre de transport durable à N’Djamena, Tchad – Mémoire, Master Lomé

Publication Vendredi 1 Février 2019

Résumé du travail de fin d’études de Marie Jeanne Saleh, rédigé sous la direction du Dr. Michel Tindano, économiste du Transport et coordinateur pédagogique du Master et du Dr. Benoît Danvide, urbaniste et environnementaliste.

Offre de transport durable à N’Djamena (Tchad) : amélioration des déplacements entre le centre-ville et le quartier périphérique Toukra

Les dernières décennies ont été marquées par l’apparition de nombreux défis démographiques, économiques et environnementaux : augmentation de la population mondiale, épuisement des ressources naturelles, changement climatique, destruction de la biodiversité, etc.

N’Djamena, la capitale tchadienne, comme la plupart des villes africaines, subit elle-aussi des dysfonctionnements à cause de son étalement urbain, qui n’a pas été suivi par une urbanisation adéquate. Ainsi, des communes et des quartiers entiers se sont créés sans qu’il n’y ait de plans d’urbanisme élaborés au préalable et sans la mise en place des équipements de base indispensables à la population, plongeant ainsi cette dernière dans des difficultés à se déplacer, à s’instruire et donc à s’épanouir.

Dans le souci de faire face à toutes ces difficultés, l’État tchadien a mis en place depuis quelques années, une politique de désengorgement du tissu urbain en déguerpissant la moitié des habitations du centre-ville et même certains équipements ; dont une partie de l’Université de N’Djamena. L’objectif de cette opération visait la création d’un nouveau pôle urbain à Toukra, un quartier situé à 15km du sud de la ville. Si le Gouvernement tchadien veut faire de Toukra un nouveau pôle urbain, il n’a cependant pas pris en compte le besoin de déplacements de ces habitants qu’il a réaménagés à Toukra et qui travaillent au centre-ville de N’Djamena, les obligeant ainsi à parcourir de longues distances pour se rendre au travail.

En effet, les déplacements entre le centre-ville et le quartier de Toukra sont difficiles pour les habitants, car la ville de N’Djamena ne s’est pas encore dotée du transport institutionnel. Ce qui fait que les déplacements dans la capitale sont assurés par les moyens de transport artisanal existants, notamment les minibus, les taxis et les taxi-motos, qui créent des dysfonctionnements à cause de leur concurrence déloyale, par des accidents de circulation, les congestions et les pollutions.

Il faut également noter le coût élevé des transports, le temps de trajet plus long et la rupture des charges causée par le fait que pour se rendre à Toukra, le seul moyen de transport le plus abordable reste le minibus. Le concept de transport durable est important pour notre projet, car il peut être considéré comme la première offre de transport institutionnel à N’Djamena et nous voulons que cette offre soit durable et qu’elle serve de modèle pour la ville. Par ailleurs, le quartier Toukra est considéré comme le poumon vert de N’Djamena car il bénéficie de la présence du fleuve Chari et Logone et d’un climat tropical, avec une grande présence de végétation. Ainsi, nous voulons rester dans le cadre de la durabilité en proposant un mode de transport moins polluant, en plus des aménagements pour les piétons et les cyclistes.

Mais comme tout travail scientifique, le nôtre est le fruit d’une réflexion humaine entachée probablement d’insuffisances. Vos judicieux conseils et contributions seront les bienvenus pour mieux le parfaire.

Mots clés : transport et mobilité durable, centre-ville de N’Djamena, quartiers périphériques

Partenaires associés

CNAM (Conservatoire national des arts et métiers)

Le
CNAM est un grand établissement d’enseignement supérieur dédié à la formation.

EAMAU – Ecole Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme

Présentation
et histoire

L’EAMAU, basée à Lomé au Togo est une institution inter-états d’enseignement supérieur et de recherche. Elle fut fondée par une résolution du sommet des Chefs d’Etats de l’OCAM en 1975, à la suite d’une étude de l’UNESCO sur la nécessité effective d’une institution de formation en architecture et urbanisme, au bénéfice des Etats africains en pleine croissance urbaine.

L’EAMAU est :

  • pôle d’excellence régional de l’Agence Universitaire de la Francophonie depuis 2004
  • partenaire de l’Union Internationale des Architectes (UIA) et de l’Union Africaine des Architectes depuis 2005
  • centre d’excellence régional de l’UEMOA depuis 2006
  • membre de l’Association pour la Promotion de l’Enseignement et de la Recherche en Aménagement et en Urbanisme (APERAU) depuis 2007

Pays Membres

A ce jour, le service de l’EAMAU en formation, recherche et expertise urbaine s’étend sur 14 pays d’Afrique francophone au Sud du Sahara.

Pour l’Afrique de l’Ouest
BENIN, BURKINA FASO, COTE D’IVOIRE, GUINEE BISSAU, MALI, NIGER, SENEGAL, TOGO

Pour l’Afrique Centrale
CAMEROUN, CENTRAFRIQUE, CONGO, GABON, GUINEE EQUATORIALE, TCHAD.

 

Pour en savoir plus: http://www.eamau.org/

Université Senghor – Université Internationale de langue française (Alexandrie, Egypt)

L’Université Senghor, Opérateur direct de la Francophonie, offre, depuis maintenant plus de 20 ans, des formations pluridisciplinaires et pluri-thématiques consacrées au développement durable dans un contexte de mondialisation. Elle a pour vocation de former et de perfectionner des cadres de haut niveau des secteurs public et privé et d’orienter leurs aptitudes vers l’exercice des responsabilités dans certains domaines prioritaires pour le développement.
L’Université Senghor, université francophone internationale à finalité professionnelle, œuvrant au service du développement africain, n’en est pas moins ouverte à tous les francophones qu’elle prépare aux métiers du développement dans la ligne des Sommets de la Francophonie qui se sont tenus à Ouagadougou en 2004, à Bucarest en 2006, à Québec en 2008, à Montreux en 2010, à Kinshasa en 2014. Elle pilote des projets en matière de développement à travers les travaux des ses étudiants, tissant notamment un réseau de compétences et d’expertises au moyen de la professionnalisation de ses auditeurs, de formations continues et à distance.